Il est prouvé que l’apprentissage précoce d’une langue prédispose la capacité du cerveau humain à en apprendre d’autres, plus tard. Forte de ce constat, la municipalité a initié des ateliers linguistiques pour toutes les classes de maternelles des écoles publiques communales.
Le projet devait être lancé à la rentrée de Toussaint, mais il a été retardé par le confinement. Il a été mis en place en janvier, pour les enfants des familles qui le souhaitent, un soir par semaine dans chaque école, de 16h30 à 17h30. Preuve du succès de cet atelier : 83 enfants sont inscrits !
La professeure, Sonia Vidakovich, parle 5 langues et intervenait déjà dans les crèches du territoire. Ces ateliers proposés en activité périscolaire dans les maternelles permettent donc d’approfondir le lien avec l’espagnol pour les enfants déjà familiarisés. Les autres découvrent ainsi un autre bain linguistique et culturel.
Sonia Vidakovich parle couramment l’espagnol, le français, l’allemand et l’anglais. Elle se parle aussi le portugais et l’italien, et possède des notions de croate. Autant dire que les petits Oloronais bénéficient du talent d’une polyglotte !
Au-delà de son savoir technique, Sonia Vidakovich est surtout convaincue de l’intérêt de l’apprentissage des langues dans les premières années de vie. Elle-même a appris plusieurs langues toute petite et a constaté que l’apprentissage se faisait ensuite « sans effort ».
Elle considère également que cet apprentissage apporte des bienfaits aux enfants, en les sécurisant sur la notion d’étranger ou d’inconnu, et donc en balayant la peur de l’inconnu courante chez les plus petits.
Les ateliers sont parfaitement adaptés aux petits : Sonia aborde la langue par son côté affectif, via des comptines, des jeux, de l’art, etc. Au début, en janvier, entre chaque comptine ou jeu, elle leur parlait en français pour les maintenir dans un cocon de sécurité. Peu à peu, elle commence à leur parler en espagnol.